La perte d’autonomie d’un parent est une source angoisse pour les français avec 63% d’entre eux qui se sentent mal préparés d’un point de vue financier, selon l’Observatoire-Place de la Santé de la Mutualité Française.
Le coût de l’hébergement dans les maisons de retraite relève du casse-tête :dans la majorité des cas, il est supérieur aux ressources du résident, laissant à la famille un « reste à charge » important.
Alors que le nombre d’individus dépendants devrait doubler d’ici 2060, 85% des personnes interrogées estiment que la dépendance n’est pas suffisamment prise en compte par les pouvoirs publics.
En France, la prise en charge de la perte d’autonomie coûte 30 milliards d’euros. Cette somme est financée à hauteur de 23,7 milliards d’euros par les pouvoirs publics et la solidarité nationale, tandis que 6,3 milliards d’euros sont à la charge des ménages précise l’Observatoire.
Pour les familles c’est une charge qui s’ajoute à leurs propres charges, et ce, dans un contexte économique anxiogène : 63% des 45 ans et plus estiment que leur niveau de vie va diminuer au cours des 10 prochaines années.
L’hébergement de santé est complètement à la charge des patients.
On estime le coût d’une maison de retraite à 114 % des ressources mensuelles moyennes des plus de 75 ans : 1.705 euros par mois pour un tarif d’hébergement moyen de 1.949 euros.
Or l’hébergement, contrairement aux soins et à la dépendance, est à la charge des patients.
Si les moins aisés d’entre eux peuvent bénéficier d’aides départementales ou nationales, il ne s’agit que de faibles participations.
Le « reste à vivre ” est à partager entre les enfants, provoquant parfois des zizanies familiales : Pour payer la différence, les familles peuvent demander une “aide sociale à l’hébergement” (ASH).
Mais le conseil départemental, avant de fixer sa participation, impose aux “obligés alimentaires”, c’est-à-dire aux enfants et petits-enfants, de contribuer en fonction de leurs ressources… et certains ne veulent pas payer pour tous les autres.
Sans oublier que le nombre d’aidants familiaux potentiels (conjoints et enfants valides) par personne en perte d’autonomie va diminuer en raison de la baisse du nombre d’enfants par couple.
« Cet Observatoire est l’occasion de prises de conscience. D’où l’urgence d’agir, pour prévenir et lutter contre la perte d’autonomie. » explique Thierry Beaudet, Président de la Mutualité Française. [/av_textblock]
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